Parvis d'églises et aménagements paysagers
Présentation de cas de figure européens et français propres à alimenter la réflexion en cours sur l'aménagement des abords de Notre-Dame
À propos de cet évènement
La journée se tiendra en "hybride", c'est-à-dire salle Vasari de même qu'en ligne ; le lien sera communiqué à celles et ceux qui se seront inscrits sur evenbrite, par un message automatique qui leur sera adressé dans la nuit du 30 au 31 mars.
Programme
09h00-09h15 Accueil et introduction
par les organisateurs Jean-François Cabestan, historien de l’architecture, maître de conférences à Paris 1 et Stéphanie de Courtois, historienne de l’art, maître de conférences à l’ÉNSA de Versailles
Matinée : Cas d’espèce à l’étranger ; parvis de cathédrale en Espagne, Suisse et Belgique
Présidente de séance : Stéphanie de Courtois, historienne de l’art, assistée de Julie Glodt
09h15-09h35 : Ramon Baiget Viale de Montebello, Institut de Recherches Gaudì : Les abords de La Sagrada Familia, Barcelone, le parvis en questions
09h40-10h00 : Fernando Tabuenca, architecte à Pampelune (agence Tabuenca-Leache) : Savoir-faire au Pays basque espagnol
10h05-10h25 : Nott Caviezel, historien, président honoraire de la Commission fédérale des Monuments historiques : Le parvis de l’abbaye d’Einsiedeln (Suisse, canton de Schwytz)
10h30-10h50 : questions/réponses ou pause
10h50-11h10 : Claudine Houbart, historienne de l’art et architecte, chercheuse à la faculté d’architecture de l’Université de Liège : Quelques repères historiques et stratifications du parvis de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule (Bruxelles).
11h15-11h35 : Serge Kempeneers, président du Conseil de l’Environnement de la Région de Bruxelles Capitale : De la place à la dalle plantée
11h40-12h00 : Danièle Hervieu-Léger, sociologue, professeur émérite à l’EHESS : Typologie historique des configurations de sens de l’inscription des cathédrales dans la ville.
12h00-12h15 : questions/réponses
12h15-13h00 Table ronde : Quels parvis de cathédrales pour des métropoles sécularisée ?
animée par Jean-François Cabestan et Emmanuel Caille, rédac-chef de D’Architectures
Tous les intervenants de la matinée, rejoints par Nathalie Simonnot, historienne, Ensa de Versailles, Jean-Michel Leniaud, historien, ancien directeur de l‘École des Chartes, Simon Texier, professeur à l’université de Picardie, secrétaire général de la Commission du Vieux Paris, Richard Wittman, Université de Santa Barbara (Californie)
Pause déjeuner
Après-midi : Stratégies d’intervention en France
président de séance : Jean-François Cabestan, Paris 1, assisté de Jean-Baptiste Pinel Ségala
14h30-14h50 : Florent Paoli, architecte, auteur d’un mémoire sur les parvis de cathédrales : Le cas du parvis de Reims
14h55-15h15 : Angèle Denoyelle, paysagiste dplg, doctorante : Lecture des abords de la cathédrale de Reims
15h20-15h40 : José Ignacio Linazasoro, architecte de l’actuel parvis de Reims : Quelques réflexions a posteriori
15h40-16h00 questions/réponses et pause
16h00-16h20 : Yves Steff, architecte du patrimoine, auteur du Secteur Sauvegardé de Chartres (2007, modifié en 2016) : Le parvis et le secteur sauvegardé
16h20-16h50 : Michel Cantal-Dupart et Jean-Christoph Rousseau, architectes : Présentation du projet d’aménagement du parvis de la cathédrale de Chartres.
16h50-17h10 : questions/réponses ou pause
17h10 Table ronde : La consultation en cours : les spécificités du cas parisien
animée par J.-Fr. Cabestan et Emmanuel Caille, rédac-chef de la revue D’Architectures
Tous les intervenants de la journée, rejoints par rejoints par Gilles Clément, jardinier, le Père Gilles Drouin, délégué du Diocèse de Paris pour l’aménagement de la cathédrale Notre-Dame, Jean-François Legaret, Président de la Commission du Vieux Paris, ancien maire du 1er arrt de Paris, Benjamin Mouton, ancien architecte en chef de Notre-Dame de Paris et Philippe Plagnieux, professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
18h10-18h20 Conclusion
18h30 Fin des travaux
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La journée se tiendra en "hybride", c'est-à-dire salle Vasari de même qu'en ligne ; le lien sera communiqué à celles et ceux qui se seront inscrits sur evenbrite, par un message automatique qui leur sera adressé dans la nuit du 30 au 31 mars.
Note d'intention
Cette nouvelle journée d’étude poursuit trois objectifs.
Elle s’inscrit d’une part dans la continuité de la réflexion menée en juin dernier (7 et 8 juin 2021) sur les abords de Notre-Dame et de l’île de la Cité. Si à l’issue d’échanges intenses, une réelle convergence d’opinion s’est manifestée en faveur d’une densification, voire d’une reconstruction du parvis autrefois saturé de constructions et ce, jusque sous le règne de Napoléon III, il est à peu près certain celle-ci n’appartient pour l’instant qu’à une poignée de connaisseurs et de spécialistes. Si le manque d’aménité des abords de la cathédrale fait l’objet d’un relatif consensus, l’analyse qui en a été faite au cours de ces journées mérite d’être précisée et de sortir du cercle trop restreint où elle s’est exprimée. Des projets des années 1970 (Hermant-Jouve) faisaient état d’une option pour une plantation intégrale du parvis d’arbres de haute-tige, d’où n’auraient à terme émergé que les parties hautes du monument.
Elle se propose d’alimenter une réflexion sur ce thème parallèlement à la consultation que la Ville de Paris, préoccupée du sort du parvis de Notre-Dame, a lancé l’automne dernier. Quatre équipes, ou « groupements » avec à leur tête un ou une paysagiste mandataire pour trois d’entre elles - Bas Smets, Michel Desvignes, Jacqueline Osty – ont été sélectionnées, et étudient actuellement la question du devenir de ce lieu. La quatrième équipe de paysagistes – Atelier Jours – travaille quant à elle sous la houlette de l’agence Antoine-Dufour, mandataire. Même si cette consultation s’inscrit dans le sillage du renouvellement souvent contesté des places parisiennes – place de la République, du Panthéon, ou de la Bastille – et que le budget consacré de 50 M ne correspond qu’à 5% environ de la manne qui s’est abattue sur la cathédrale sinistrée, au moins la question du devenir d’un espace public dont on s’accorde de toutes parts à reconnaître qu’il pourrait être amélioré est-elle posée. La composition des équipes retenues par le jury présidé par Anne Hidalgo laisse entendre que c’est l’affaire des paysagistes.
Elle a aussi pour ambition de poser plus généralement la question de la permanence, de la mise en valeur, voire de l’introduction du végétal aux abords des églises et des cathédrales. Lors des journées de juin, on a utilement rappelé qu’au moment de la reconversion brutale de la populeuse île de la Cité au profit d’une cité administrative, l’ambition de Napoléon III très marqué par son séjour en Angleterre était de créer autour de la cathédrale le cadre bucolique caractéristique des abords de nombre de grands édifices de ce pays. À l’heure actuelle, nombre de villes de France – Chartres, Dijon – s’interrogent sur l’éventualité de la végétalisation des parvis. Cette tendance suscite parfois incompréhension, perplexité et ironie. L’édition de la DNA – Dernières nouvelles d’Alsace – évoquant la plantation de 29 grands arbres au-devant la cathédrale de Strasbourg était daté du 1er avril 2021 : il est temps d’ouvrir le débat.
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